Du XVIIè siècle à la révolution, Versailles n’a pas eu bonne réputation. Quand Louis XIII, entouré d’hommes, se retirait au pavillon de chasse, les mauvaises langues allaient bon train. Après lui, pendant plus d’un siècle, le château va devenir le coeur du royaume, le centre de sa vie politique et le théâtre de maintes intrigues.
Avec le Roi-Soleil, un principe s’affirme : hors de la coup, point de salut. Stendhal l’a ipotoyablement souligné: “Le chef-d’oeuvre de Louis XIV fut de créer l’ennui – au sens originel du mot – de l’exil.” Sous Louis XV la vie de coup change… Tout en s’amusant, dans sa petite maison du Parc aux Cerfs, avec de jeunes créateurs, le roi subit au Palais l’heureuse influence de la marquise de Pompadour, puis s’attache à la comtesse du Barry. Vient enfin Louis XVI. Retenu dans les galetas du Palais par sa passion de la mécanique, il comprendra trop tard que Marie-Antoinette achève de la perdre, lui et son royaume, avec son gout pour les intrigues de bosquets.
Dans cette prodigieuse vie quotidienne à Versailles, il y a matière pour dix comédies et autant de drames shakespeariens.
Jacques LEVRON
Ancien élève de l’Ecole des chartes, Jacques Levron a terminé sa carrière d’archiviste comme conservateur en chef des Archives se Seine-et-Oise, ce qui explique l’intérêt qu’il porte aux gens et aux choses des XVIIè et XVIIIè siècles: il a eu, en effet, à sa disposition les admirables richesses documentaires rassemblées à Versailles.
Jacques Levron, en chartiste, réprouve l’amateurisme en histoire, mais estime cependant qu’un livre historique, quoique solidement construit, doit rester vivant et ressusciter le passé pour le plaisir du lecteur.
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